Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les contes des temps
22 mai 2007

L'étang de verre: 1ere partie

    « Jamais vu des types aussi tétus ! », pensa Prentys entre deux respirations difficiles. Il était allongé face contre terre, avec certainement des côtes cassées. Le sang collait sa tunique sombre sur son coprs. La sueur et le sang se mélangeaient dans sa bouche.
    Ca s’annonçait mal dès le début. Son groupe s’était vu surprendre, puis séparé par une attaque éclair de ce groupe de « sauveurs ». Il avait pourtant suivi les consignes, et avait joué de stratégie. Depuis un arbre il avait fait honneur à son maître elfe en maniant son arc avec précision. Par 3 fois il avait atteint un point vital du prêtre ennemi !
    « Pas possible, il court encore, et avec tout ce métal inutile sur le dos ». Et ce voleur aussi agile que lui, qui sape sa méthode de guérilla… « Ca sent pas bon », se dit le vieux roublard. Mais une douleur plus forte que les autres au niveau des côtes lui ôta toute conscience le temps de vomir du sang.
    Et à ce moment là, il eut autant de douleur que de rage : « je vais vous montrer pourquoi on m’appelle l’Affûté, hors de question de tomber devant des gosses ! ». Il dépassa le stade de la douleur, pour être subitement pleinement conscient de ce qu’il avait à faire.
    Il se releva immédiatement d’une poussée efficace des mollets, tout en saisissant à ses pieds le marteau du prêtre. Bien que cela lui valu d'aggraver ses blessures et d'augmenter son saignement, il le relança vers l’ennemi le plus proche : le voleur adverse. Celui–ci avançait rapidement par bonds successifs de plusieurs mètres, évitant les branches basses, le regard rivé sur sa cible. D’un bond de côté il évita le projectile. Prentys ne perdit pas de temps à regarder la suite, et dans un dernier effort se précipita vers une liane derrière un arbre, à l’abri des regards de ses deux poursuivants.
    Les ombres étaient là , comme toujours pour lui, ses seules amies depuis plus de 30 ans. Il n’avait qu’à saisir la corde naturelle, et il sortirait de la ligne de mire de ses adversaires pour prendre de la hauteur. Sa main et son épaule gagnèrent le confort de la partie ombragée de l’arbre. Mais au dernier moment le métal froid et familier d’une dague lui perfora le rein droit, paralysant son côté. Ses jambes le poussèrent malgré tout vers le haut, plus par volonté propre que par action réfléchie de sa part, l’habitude certainement. Prentys « l’affuté » sombra dans l’inconscience, et se dit avant de sombrer dans le noir accueillant d'un monde sans douleurs : « pourvu que je retombe dans l’ombre de l’arbre…pourvu que j… ».

Publicité
Commentaires
Les contes des temps
Publicité
Publicité